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Danse et crop top dans une église : cinq minutes pour comprendre cette vidéo qui fait polémique - Le Parisien

C’est une vidéo vue plusieurs millions de fois. Rien que sur le compte TikTok où elle a été initialement postée, elle dénombrait vendredi après-midi plus de six millions de vues. On y voit Benjamin Ledig, presque 90 000 abonnés sur TikTok, et Queen Paul (c’est un pseudo), plus de 3 millions d’abonnés, danser en crop top dans une église, devant un crucifix. Une vidéo qui fait polémique sur les réseaux sociaux. L’église concernée a demandé la suppression de la vidéo, sans succès pour l’heure.

Que montrent les vidéos publiées ?

Au moins deux vidéos ont été publiées sur les réseaux sociaux, sur TikTok et sur Instagram. La plus vue, postée mercredi par Benjamin Ledig, toujours disponible sur son compte TikTok, montre les deux influenceurs danser devant la croix de Jésus-Christ, sur le son « Mecs de cité » des rappeurs Sifax et Sofiane. « Ce soir on est à la prier à l’église, vous vous rappelez de ce son ? » (sic) est-il légendé. Habillés avec un crop top (un haut moulant laissant voir le bas du ventre), les jeunes se déhanchent. Dans une autre vidéo, supprimée depuis, on voit Queen Paul simuler une fellation, avec toujours le crucifix en arrière-plan.

Le Parisien a pu se faire confirmer que la vidéo avait été tournée dans l’église Saint-Paul-Saint-Louis, dans le IVe arrondissement de Paris. Dans un communiqué, le diocèse de Paris a dit « l’inutile vulgarité de la vidéo ». L’institution a aussi annoncé avoir demandé à l’auteur de supprimer la vidéo dans les 24 heures, se donnant aussi l’occasion « d’explorer toutes les possibilités judiciaires permettant de faire cesser l’atteinte aux droits (de la paroisse) que constituent la captation et la diffusion de cette vidéo sans autorisation ».

Auprès du Parisien, Benjamin Ledig redit, comme sur TikTok, qu’il refuse de s’excuser. « Depuis deux ans que je suis sur les réseaux sociaux, des gens dans les commentaires faisaient référence à l’Église pour déplorer ce que je faisais. Ce que j’ai voulu dire, c’est que je ne cautionne pas ce que fait l’Église : son homophobie, le fait que le mariage homosexuel ne soit pas accepté… » explique-t-il. Mais le jeune homme d’avouer qu’il n’avait pas conscience de cela lorsqu’il a tourné la vidéo, alors qu’il était « un peu alcoolisé ». « Je ne regrette rien de ce que j’ai fait », explique-t-il cependant, refusant de supprimer la vidéo. Il affirme aussi ne pas avoir été contacté par la paroisse.

« On voulait rigoler tous les deux. On était seuls. L’église était vide. Au début il n’y avait pas l’intention de la poster ensuite. C’était impossible de penser qu’il y aurait une telle réaction » a-t-il précisé ce vendredi soir dans l’émission TPMP. « On m’a souvent fait des remarques parce que j’ai des relations avec des hommes, que je devrais retrouver le « droit chemin ». Je voulais dénoncer l’homophobie à travers cette vidéo », a-t-il précisé. « Mon but n’a jamais été de blesser qui que ce soit », a souligné l’influenceur très ému sur le plateau. « Tout cela, ça ne fait pas de moi une méchante personne » a-t-il livré au bord des larmes. Son avocat, lui aussi sur le plateau a rappelé que le droit au blasphème existait en France.

Quant à Queen Paul, il a supprimé sur Instagram toutes ses publications. Sur TikTok, le jeune homme a également effacé la vidéo dans lequel on le voyait mimer une fellation. Dans un message en anglais, l’influenceur, habituellement connu pour ses vidéos de maquillage, explique « vouloir s’excuser auprès des catholiques que j’ai pu blesser ».

Quelles ont été les réactions ?

Les réactions à la publication de ces vidéos ont été rapides, alimentées par la dénonciation de ces gestes par plusieurs influenceurs auprès de leurs millions d’abonnés. Parmi ces réactions, certaines sont véhémentes, violentes, et incitent effectivement à la haine. Comme a pu le constater Le Parisien, l’adresse et le numéro de téléphone des parents de Benjamin Ledig ont été partagés sur les réseaux sociaux.

Dans un communiqué de presse diffusé sur les réseaux sociaux, ses avocats du cabinet Influxio, spécialisé dans la défense des influenceurs, ont dénoncé « un déferlement de haine d’une particulière violence impactant lourdement son quotidien et celui de ses proches ». « Il n’est pas en mesure de sortir de chez lui sans recevoir insultes et menaces de mort », continuent-ils, expliquant saisir la justice pour chacun de ces faits.

Certains, sur les réseaux sociaux, ont fait le parallèle avec Mila, menacée de mort pour avoir critiqué l’islam. « Il y a un lien entre nos deux histoires. On se retrouve dans la même situation », estime auprès du Parisien Benjamin Ledig. « J’ai reçu des menaces, l’adresse et le numéro de téléphone de mes parents ont fuité, des conversations personnelles ont fuité », déplore-t-il. Le jeune homme a fait une « demande » pour une protection policière, craignant pour sa vie.

Contacté pour savoir pourquoi la vidéo n’avait pas été supprimée malgré de nombreux signalements, TikTok n’avait pas répondu au moment de la publication de cet article.

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