
La 13e édition du festival Séries Mania présente un intéressant paradoxe. De Marcia Cross, la Bree Van De Kamp de Desperate Housewives, à Casey Bloys, le patron de la chaîne américaine HBO, en passant par la showrunneuse Lisa Joy, qui préside cette année le jury, les Américains sont de retour à Lille, après trois ans de restrictions dues aux vagues successives de Covid-19. Et pourtant, les séries qui seront présentées aux festivaliers (plus de 70 000 lors de la précédente édition) du 17 au 24 mars viennent de moins en moins des Etats-Unis, preuve que le genre continue d’essaimer de par le monde malgré un contexte économique incertain et fortement concurrentiel.
Le festival présentera ainsi pour la première fois une série grecque (Milky Way) et une iranienne (The Actor) en compétition internationale. Le public pourra également découvrir une étonnante production indo-pakistanaise (Barzakh) dans la sélection Panorama international, aux côtés de fictions venues de pays dont la présence est régulière au festival : Espagne, Canada ou encore Israël.
Il faudra y ajouter une compétition française essentiellement portée par des séries développées et interprétées par des femmes (Les Randonneuses, Aspergirl, Split…), la désormais traditionnelle Nuit des comédies ainsi qu’une kyrielle de formats courts, qui font de Séries Mania un festival de plus en plus copieux. En tout, c’est plus d’une cinquantaine de titres que les festivaliers pourront découvrir, voire redécouvrir, puisque, cette année, Séries Mania organise une séquence nostalgie autour de Thierry la Fronde, dont le premier épisode fut diffusé il y a tout juste soixante ans et qui rappelle, s’il le fallait, le riche passé sériel de la France.
« Ces dernières années, le paysage des séries n’a cessé de se mondialiser, explique Frédéric Lavigne, directeur artistique du festival, entraîné par la création de centaines de plates-formes, qui sont souvent tirées par le travail de jeunes cinéastes. » Que la série d’ouverture, Salade grecque, soit signée Cédric Klapisch, cocréateur de LaCinetek et réalisateur des premiers épisodes de Dix pour cent, ne fait que confirmer la perméabilité des deux mondes. « La domination des plates-formes américaines ne doit pas éclipser la forte présence des acteurs locaux, souligne encore Frédéric Lavigne. D’ailleurs, ces grandes plates-formes proposent de plus en plus de contenus non anglophones. »
Un marketing délicat
L’écosystème créatif et le modèle économique des plates-formes seront largement abordés dans la partie professionnelle du festival, le Forum, et à l’occasion des Dialogues de Lille. Plusieurs dirigeants et responsables des contenus de grandes plates-formes – Casey Bloys pour HBO donc, James Farrell pour Prime Video, Pauline Dauvin pour Disney+ France, Marco Nobili pour Paramount+ – sont attendus pour des keynotes. Autres thèmes abordés au forum, le marketing des séries, point sensible de cette économie centrée sur l’attention, et leur responsabilité écologique, « à la fois dans ce qu’elles montrent et dans la façon dont elles sont produites », précise Frédéric Lavigne.
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